parenthèses
mes mains sur tes parois
sont les parenthèses
au creux desquelles je me love
au silence du récit quotidien
lisière
le matcha
introspection
fermer les yeux pour écouter son silence intérieur
le diaphragme s’abaisse
exploration
n’être que sens pour se fondre dans les éléments extérieurs
les poumons se gonflent
matcha – nature
Au fur et à mesure de ma redécouverte du Matcha, je me rends compte que ce thé et sa pratique sont vraiment très différents de la façon de déguster les autres thés. La première singularité pour moi est le lieu où j’aime déguster le Matcha : dans la nature, en tout cas en extérieur, et non à ma table à thé ou au petit déjeuner dans la cuisine comme je bois mes autres sencha ou pu er. Je ne sais pourquoi, mais je n’arrive pas à boire un Matcha face à un mur blanc, ou dans la pièce d’une maison…J’ai besoin de poser le Chawan dans l’herbe du jardin, ou encore mieux dans les feuilles mortes d’un sous-bois, sur une pierre au pied d’un arbre…
Contact proche et sans filtre avec la nature, pour se rapprocher aussi de sa propre nature. Pour cela, la scène doit être la plus dépouillée possible : être à genoux face à son bol dans la nature. Je me rends compte que je recherche aussi un certain inconfort quand je déguste un Matcha. Récemment j’étais assis dans une lande, bruyères, ajoncs en fleur, sol en pente…je n’étais pas très confortablement assis, quelques épines d’ajoncs sous les fesses (!), le soleil dans les yeux…cela pousse je trouve à se concentrer, lutter pour trouver en soi la force et la volonté d’être au mieux, comme en zazen quand le dos et les jambes font mal…Comme essayer de révéler les vraies et profondes ressources de soi en se mettant dans une situation inconfortable. J’ai l’impression que si tout est facile et moelleux, les pensées à l’aise s’évadent…
Évidemment le printemps et l’été à venir se prêtent particulièrement à cela, mais je m’efforcerai l’automne et l’hiver prochains de continuer à pratiquer le Matcha ainsi…
matcha (1
Depuis le 25 mars, j’ai la chance de posséder un chawan d’été que David Louveau m’a offert. Un superbe Chawan de style « Hakeme », large de 15 cm et haut de 6 cm, grâce auquel je prends un immense plaisir à savourer chaque week-end un matcha, de préférence en pleine nature.
Je m’efforce de pratiquer le style « simple et sain » de Sen no Rikyû.
Ce credo doit guider ma vie, dorénavant…
堀 一郎 志野
chair
incarnées dans la pierre
les flammes du four de Gifu
me réchauffent encore